Il se tient au Bénin depuis juin 2019, un projet artistique à l’endroit des personnes vulnérables dénommé « Carit’art ». A travers des activités artistiques, les acteurs dudit projet interviennent dans des centres hospitaliers, des prisons et centres sociaux pour l’épanouissement de ces personnes en situations difficiles.
Démarré il y a de cela 6 mois, le projet « Carit’art » met l’action artistique au service de l’épanouissement des personnes en situations défavorisées. C’est une initiative du comédien béninois Alfred Fadonougbo à travers son association Igbala. Prévu pour se tenir sur 12 mois, ce projet bénéficie d’une subvention de l’Union Européenne et vient soulager un tant soit peu la souffrance des personnes vulnérables et ce, à travers l’art. En effet, « Carit’art » vise à installer au Bénin, une dynamique de proposition et de gestion d’interventions d’artistes pour l’épanouissement et la réinsertion sociale des personnes en situations difficiles. Il s’agit principalement des mineurs en conflit avec la loi et ceux en situation difficile recueillis dans les Centres de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence (Csea) ainsi que des personnes adultes détenues dans les prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin. Selon les confidences d’Alfred Fadonougbo, coordinateur de « Carit’art », ce projet vient combler un vide créé par l’absence d’un mécanisme favorisant et garantissant l’épanouissement, le réarmement moral et la réinsertion socioprofessionnelle de toutes ces personnes momentanément en souffrance. Pour lui, la société a l’impérieux devoir de réintégrer dans les tissus familial et social ces derniers afin qu’ils participent aux tâches de développement de la Nation béninoise. Ceci en guise d’une deuxième chance.
Pour l’atteinte de ses objectifs, des activités sont organisées par les responsables du projet en commun accord avec des régisseurs de prisons et responsables des différents centres pris en compte par le projet. Des ateliers artistiques, des représentations de spectacles, des créations de spectacles avec les groupes cibles et des projections de films se tiennent à l’endroit de ces personnes en situations vulnérables. « Carit’art » est déjà intervenu dans les Centres de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence d’Agblanganda et d’Aplahoué, les prisons civile de Cotonou et de Parakou, la Maison d’arrêt d’Abomey-Calavi et bien d’autres centres.
Il faut souligner que les membres de l’équipe de pilotage du projet ont reçu du 18 au 21 septembre 2019, une formation en gestion administrative et financière de la dynamique d’intervention artistique en milieu carcéral et en direction de tous les centres hébergeant les personnes sensibles et marginalisées. Aussi s’est-il tenu un colloque le 5 novembre 2019 sur le thème : « La pertinence des interventions artistiques dans l’amélioration des conditions de vie dans les milieux abritant les publics sensibles ». Et toujours dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Carit’art », il va se tenir le 24 janvier 2020 une cérémonie dédiée à « La présentation des activités du projet ».
Inès Fèliho