« Je bénis votre vie pour cette initiative ». C’est avec ces propos qu’un détenu de la maison d’arrêt de Savalou a manifesté sa reconnaissance à l’endroit du coordinateur du projet Carit’art, suite à la projection du film « Vâ jlo gué ».  Axé sur la thématique de la dot, ce film projeté dans l’après-midi du vendredi 21 février 2020 met à nu les dérives d’une convoitise démesurée. Au nombre de 22, ces détenus assis à même le sol, ont suivi avec grande attention . En témoigne leur réaction à la fin de la projection du film. Tant les débats ont été houleux.

La police des débats est assurée par l’un des détenus. Coaché lors des précédentes tournées par le slameur Amagbégnon, ce dernier s’est prêté à l’exercice de manière assez consciencieuse. C’est avec le slogan de prédilection : « Rendez-vous dehors ! »  de l’animateur Amagbégnon qu’il lance ledit débat. D’un détenu à un autre, les avis divergent mais tous sont unanimes sur les leçons de morale que ce film met en exergue. Au-delà des moments de distractions, ces séances de projections de films suivies de débats nourrissent surtout le savoir-vivre, selon leurs confidences.

C’est avec une chanson improvisée sur des airs du rythme traditionnel Toba que l’un des détenus va clôturer cette soirée. Très émus par le message de cette chanson qui retrace un peu les conditions de détention des détenus, certains n’ont pu s’empêcher de couler des larmes.

La journée du samedi quant à elle va connaitre un léger bouleversement pour faute technique. Contrairement à leurs prédécesseurs, les détenus n’ont pu bénéficier de la projection du film. Le vidéoprojecteur qui a pourtant assuré la séance de la veille et le début de celle-ci étant tombé en panne en pleine projection. Les 32 détenus présents à cette séance de projection de film ont dû se contenter d’une courte séance de sensibilisation. Alfred Fadonougbo va leur rappeler le bien-fondé de la mise en place des différentes activités installées dans la maison d’arrêt en vue de leur épanouissement et de leur réinsertion sociale. A la suite de cet échange, ils ont été soumis aux questionnaires du suivi-évaluation.

Inès Fèliho