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Organisation du premier colloque international

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Les 5 et 6 novembre 2019 à l’occasion du premier colloque international, nous avons réuni à l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin (EITB) à Togbin Daho,  les professionnels nationaux et internationaux des secteurs concernés (justice, affaires sociales, arts et culture, santé), les décideurs et autorités aux niveaux central et décentralisé autour d’une table pour produire de la réflexion et faire des plaidoyers en vue de : 

  • Susciter l’intérêt de toutes ces personnes sur les problématiques liées aux conditions de vie, d’accueil et de détention dans les CSEA, prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin. La problématique « Art et santé mentale » sera également au cœur de ces colloques pour démontrer la pertinence des activités artistiques sur l’équilibre psychique, l’épanouissement, le réarmement moral et la réinsertion sociale des deux catégories de la cible en particulier et de toutes les personnes marginalisées en situation de souffrance en général.
  • Attirer l’attention de l’Etat sur la charge que représentent les détenus réduits à l’inactivité dans les prisons et donc la nécessité pour lui (l’Etat) d’avoir un projet de vie (un mécanisme de réinsertion socio-professionnelle) pour ces détenus leur enlevant toute raison et tout envie de récidive une fois sortis. 
  • Attirer l’attention de l’Etat, des organismes internationaux, des fondations et sociétés opérant au Bénin sur la nécessité d’investir dans des projets sains garantissant dans les CSEA, prisons et maisons d’arrêt un environnement de vie propice à l’épanouissement, au réarmement moral et à la réinsertion socio-professionnelle et susciter l’exercice d’activités soustrayant les pensionnaires de ces milieux à l’ennui et l’oisiveté sources de vices et de dérives nuisibles à eux-mêmes et à la société.

Les communications suivantes ont meublé les travaux : 

  • Première communication : « De la nécessité des réformes au sein des CSEA, prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin : Responsabilités des pouvoirs publics et décideurs » présentée par le Directeur Général de l’Agence Pénitentiaire du Bénin (APB) monsieur Giles Sèdjro YEKPE.
  • Deuxième communication : « Historique et pertinence de la dynamique d’intervention de l’Artiste dans les milieux spécialisés dans les questions de prise en charge des publics sensibles et marginalisés » présentée par Monsieur Laurent BOUCHAIN, Dramaturge/Metteur en scène, Communicateur international, Responsable du service socioculturel de l’hôpital psychiatrique Saint-Jean-De-Dieu de Leuze en Belgique
  • Troisième communication : « Abandon familial, perte de liberté et maladie mentale ». Cette communication, initialement prévue pour être présentée par le Docteur AWOHOUEDJI Mêmêgnon, Médecin Psychiatre empêché, a été conduite par mesdames Fidélia SOSSOU, Assistante Sociale et Sègbédé ALIGBONON, Psychologue Clinicienne, Conteuse, Responsable des Ateliers de Réinsertion Sociale et d’Expression Artistique (ARSEA) au CNHUP de Cotonou

Soulignons que dans le cadre de la subvention de l’Union Européenne, deux colloques internationaux sont prévus et aboutiront à la publication de documents rapports qui résumeront l’essentiel des contenus des communications et résolutions prises. Les grandes résolutions de ces colloques seront également publiées dans les numéros du magazine qui seront édités sur les activités du projet. Les communicateurs sont retenus en fonction de leur profil et leur expérience dans le domaine de l’intervention de l’artiste dans les milieux hébergeant des personnes sensibles, marginalisées. Les participants à ces colloques (une quarantaine environ par colloque) sont retenus selon un équilibre genre au sein des catégories socio-professionnelles concernées par les problématiques retenues et au sein des responsables politico administratifs et décideurs susceptibles de contribuer à l’atteinte des résultats attendus. Cette activité sera exécutée sous le contrôle de l’association IGBALA et impliquera les parties prenantes comme suit : 

  • Les communicateurs internationaux et nationaux : préparer et présenter des communications sur les thématiques identifiées. 
  • Les professionnels des secteurs de la justice, des affaires sociales, de la santé et ceux des arts et de la culture : nourrir les réflexions, démontrer dans des langages techniques la pertinence de la dynamique et contribuer à donner du contenu aux résolutions et recommandations qui sortiront de ces colloques. 
  • Les responsables des CSEA, de l’Agence Pénitentiaire du Bénin et les régisseurs de toutes les prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin : contribuer à établir un diagnostic exhaustif des conditions d’accueil et de détention dans les CSEA, prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin, produire des preuves des impacts des interventions artistiques sur les groupes cibles et exprimer les insuffisances et difficultés rencontrées et leurs souhaits.
  • Les pouvoirs publics au niveau central (responsables des ministères de la justice, des affaires sociales, de la culture, de la santé, de la sécurité) et décentralisés (autorités départementales et communales) : donner la caution morale et l’ancrage institutionnel nécessaires à la reconnaissance de la dynamique d’intervention artistique dans les CSEA, prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin et devenir les défenseurs de la pertinence de la dynamique d’intervention de l’artiste auprès des publics marginalisés en vue de son conventionnement en tant qu’une initiative d’utilité publique qui requiert des financement du contribuable.
  • Les organismes internationaux, fondations et autres sociétés opérant au Bénin : participer au financement des activités contribuant à l’amélioration des conditions de vie et de détention dans les CSEA, prisons civiles et maisons d’arrêt du Bénin

De la pertinence d’inviter des Communicateurs internationaux

Toutes les personnes intervenant directement et indirectement au Bénin dans ces milieux-là ne connaissent pas encore ou ont une conscience vague de cette dynamique et surtout de sa pertinence dans le processus de prise en charge dans les prisons et maisons d’arrêt, dans les centres sociaux d’accueil et dans les hôpitaux. Nous avons donc nécessairement besoin des Experts internationaux de cette dynamique pour informer, convaincre et susciter l’adhésion des autorités politico administratives, des décideurs et professionnels de ces secteurs d’activités afin qu’ils acceptent, autorisent, intègrent et financent selon le cas les interventions artistiques dotant ainsi la chaîne de prise en charge dans ces milieux de ce chaînon important manquant pour le bien de ces personnes en détresse.

De la pertinence d’inviter des Communicateurs nationaux

Les communicateurs nationaux sont nécessaires sur ces colloques pour apporter les informations nécessaires sur ces milieux abritant des personnes sensibles, une touche locale importante pour nourrir les réflexions et enrichir les échanges. Ils sont donc là pour dire ce qui se fait ici au Bénin en termes de prise en charge de ces personnes et les conditions dans lesquelles ça se fait.

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