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Tournée nationale-Carit’art : 55 détenus impactés à la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi

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Pour le compte de sa tournée nationale dans des prisons civiles, maisons d’arrêt ainsi que Centres de sauvegarde de l’enfance et de l’adolescence (Csea) du Bénin, le coordinateur du projet Carit’art et son équipe se sont rendus les 12 et 13 février 2020 dans la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi. 

55 détenus à savoir 39 hommes et 16 femmes de la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi ont reçu la visite d’Alfred Fadonougbo et son équipe, dans le cadre de la 4ème tournée nationale du projet Carit’art. Après l’étape de la maison d’arrêt de Cotonou, c’est celle d’Abomey-Calavi qui s’en est suivie avec les différentes activités (projection de films, échange avec les détenus et suivi-évaluation) de cette tournée. 

La première a consisté à une prise de contact et d’échange avec les détenus, en plus des activités prévues. A la demande du Régisseur de la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi, le Capitaine Vital Degbelo Kounou, le docu-fiction « Je veux savoir » a été projeté aux détenus. Selon ce dernier, il est important que les détenus soient informés le plus possible, sur les infractions afin d’éviter des condamnations.  « Ce n’est pas seulement une occasion pour sortir des cellules » a insisté le Régisseur. Il n’a pas manqué d’insister sur le fait que l’accès à la culture est un droit constitutionnel. Comme sur le site de Cotonou, le coordinateur de Carit’art, à sa prise de parole, a expliqué les raisons de sa venue en ces lieux avant d’introduire la séance de projection de films. « Il ne s’agit pas pour vous de suivre les films et repartir dans vos cellules. Mais vous devez discuter entre vous, opiner sur les sujets traités dans les films. La prise de parole en public est très importante car elle aide à sortir de l’ignorance, des fausses certitudes et surtout à retrouver l’estime de soi », dira Alfred Fadonougbo.

Suite aux différents films projetés, les détenus de la maison d’arrêt d’Abomey-Calavi se sont prêtés au même exercice que leurs prédécesseurs de Cotonou. Les discussions ont été enrichissantes. Pour une détenue de la quarantaine, le docu-fiction « Je veux savoir » est un appel à conscience. « Je vais m’empresser d’appeler mon fils unique pour le prévenir des risques liés au mariage forcé » assure-t-elle. Car « je ne veux pas qu’il se retrouve ici par le plus grand des hasards ». 

La journée du  mercredi 13 février quant à elle, a été consacrée, en plus des séances de projection, au suivi-évaluation. Après les discussions suivies de débats entre détenus sous la supervision de l’animateur Amagbégnon, des questionnaires leur ont été administrés. Ceci pour savoir ce qu’ils pensent des activités mises en place par le projet et de l’impact de ces dernières sur leur épanouissement. Quatre détenus ont été également formés à l’animation et à la technique afin que l’exercice des séances de projection se poursuive après le départ de l’équipe de Carit’art. La journée du lundi a d’ailleurs été retenue par les responsables de la maison d’Abomey-Calavi comme jour de projection de films soit de 9h-11h dans la matinée et de 14h30-16h30 dans la soirée.

Rappelons que Carit’art est un projet de proposition et de gestion d’interventions d’artistes pour l’épanouissement et la réinsertion sociale des personnes en situations difficiles. Il a été initié par les associations « Igbala » ainsi que « Les supers acrobates de Cotonou » et   bénéficie d’une subvention de l’Union européenne, sous le 10ème  Fond européen pour le développement (Fed) et sur la régie Paj (Projet d’appui à la justice).

Inès Fèliho

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